Blocage au changement
LA PLACE DU REGARD DES AUTRES …
Auteur : Philippe COSSON, AP – Partners
Sans agilité, pas de business et sans prise d’initiative par les collaborateurs pas d’agilité. Dans notre programme d’évaluation du leadership dans les entreprises françaises nous avons conduit une étude en profondeur sur la prise d’initiative.
Conduite sur une durée de deux ans dans trois entreprises, cette étude s’appuie sur une méthode innovante : l’analyse socio-sémantique. Autrement dit comment comprendre les tendances de fond en analysant les expressions utilisées par les équipes à chaque étape des projets en cours ?
Ces études très riches nous ont conduit à remettre en question nos méthodes d’accompagnement du changement.
LEVER LES FREINS A LA PRISE D’INITIATIVE
Dans ces études, il apparait que contrairement à ce que nous pensions, le frein principal n’est pas le manque de sens ni le manque de savoir faire : les équipes comprennent la stratégie et les objectifs et les collaborateurs sont plutôt bien équipés pour entreprendre les actions ou délivrer les nouveaux services attendus.
Pas besoin donc d’en rajouter trop sur la pédagogie et la formation externe à de nouvelles compétences. Non le frein le plus important c’est le risque de l’échec et en première place le risque de l’échec perçu par ses pairs. Quand il s’agit de prendre au quotidien des initiatives nouvelles, le regard des personnes avec qui je travaille joue un role déterminant.
Le regard des pairs a beaucoup plus de poids que le regard de la hiérarchie et il constitue le blocage le plus important.
La prise en compte de cette analyse nous a conduit à insérer dans les projets des sessions d’entrainement où les participants peuvent expérimenter entre pairs la pratique des nouveaux services et choisir de s’approprier les nouvelles façons de faire dans un climat d’entraide et de bienveillance.